Réalités

Ce matin, je me suis promené à tra­vers Fri­bourg sur les traces du per­son­nage de mon roman afin de pren­dre quelques pho­togra­phies et véri­fi­er des détails. Après le boule­vard Pérolles et la Neu­veville, je remonte par les escaliers du funic­u­laire, tra­verse l’u­ni­ver­sité Mis­éri­corde et aboutit devant la mai­son où je vivais l’an dernier, un des lieux où se déroule l’ac­tion. Ayant passé plusieurs mois à imag­in­er et décrire le quarti­er, le bâti­ment réel que j’ai sous les yeux est devenu le bâti­ment fic­tif de mon livre. Et pour les per­son­nages, de même.
Alors que je remonte en direc­tion du stade afin de lire la notice con­sacrée à la sor­cière Cather­ine Répond, je songe qu’il est une heure moins le quart, l’heure à laque­lle mon per­son­nage quitte quo­ti­di­en­nement le bâti­ment pour regag­n­er son bureau et en effet, voici mon ancien voisin, celui dont le per­son­nage s’in­spire, qui sort du bâti­ment, tra­verse le jardin et descend la rue en direc­tion de l’université.