La boulangère africaine

Bonne humeur dis­tin­guée de la boulangère africaine. Pour cha­cun, elle a un mot d’at­ten­tion. Du toupet aus­si. Le deux­ième jour, j’en­tre à peine, elle récite ce que je veux et tire mon café, sur le comp­toir qui donne côté rue dépose un pain suisse donc au choco­lat. Tout en déje­u­nant, je suis le défilé des pas­sants, il est onze heures. Der­rière moi, j’en­tends la boulangère. Elle reçoit les habitués.
“Le petit? Mieux?”
“Pour les assur­ances, j’ai réfléchi à ce que vous m’avez dit…“
Ou alors: “ça va?”.
Lequel reçoit pour réponse un “ça va”.
Mais le ton n’est pas ici à la for­mal­ité, l’échange min­i­mum est enten­du, cha­cun se réfère à des choses discutées.