Tour de vis

Cela est con­nu, les pro­duits courants disponibles sur le marché sont de qual­ité chaque jour plus médiocre. La Chine, bien sûr. Et le Viet­nam, les Philippes, les maquilado­ras, c’est à dire nous, néo-libéraux, grands pro­mo­teurs du sché­ma pyra­mi­dale: que les mass­es du tiers-monde pro­duisent pour les mass­es d’oc­ci­dent, nous écumerons et boirons du petit lait. Mais jusqu’i­ci, lorsqu’on accep­tait de vider son porte-mon­naie, on en avait encore pour son argent. Désor­mais, la logique du prof­it max­i­mum se généralise. Elle emporte tout. Que j’achète bon marché ou cher, cela se casse. Pour autant qu’il y ait fonc­tion­nement. Par­fois, je jette au débal­lage. La plus grande frus­tra­tion est venue le mois dernier, comme je ren­trais de Lon­dres: enlevés, les capu­chons des tubes de pom­made, den­ti­frice ou pâte d’an­chois étaient impos­si­bles à refer­mer, le pas de vis étant mal gravé.