De grands aplats de mémoire fauchée sous le nez, voilà mon paysage; plat, vide, blanc. L’énergie passée dans l’écriture de l’essai, six mois d’attention soutenue, puis dans le roman, quatre mois supplémentaires, ne peut peut être renouvelée en quelques jours. Ce qui me rappelle les angoisses de Calaferte devant le manque d’inspiration qui succédait aux périodes de créativité. A la lecture de son journal, on l’imagine qui tourne dans sa ferme de campagne, saisissant un stylo ici, le déposant là, le saisissant encore pour noter “Rien. Période inféconde. Quand cela va-t-il finir?”