Amis 2

Le pris­on­nier écrit des let­tres. Quand bien même n’au­rait-il jamais écrit avant d’être enfer­mé, il y con­sacre une par­tie de son temps. Cette ami­tié numérique, au sens lit­téral, est une affaire de survie. Les cas sont fréquents où l’ami­tié se développe, devient amour, débouche sur le mariage. Si l’on excepte quelques ren­con­tres au par­loir, les futurs époux ne se con­nais­sent donc que par l’échange de let­tres. Les réseaux soci­aux numériques, au sens de la tech­nolo­gie cette-fois, ne sont rien de plus que la reprise de cette rela­tion entre le pris­on­nier et le monde.