Noël

Mag­nifique jour de Noël sur les bor­ds de la Méditer­ranée. Un soleil haut, un air doux, une lumière pro­fonde. J’en­file un T‑shirt, un pull, une veste. Je retire, la veste, puis le pull. Le T‑shirt est encore de trop. Les mag­a­sins font le plein, les gens sont aimables et joyeux. Tan­dis que j’achète du tourne­dos à la boucherie famil­iale, le plus joyeux de tous prend le volant et enfonce ma voiture. Il dis­paraît. Nous allons au super­marché. Le gros, le très gros super­marché. Celui qui fait un kilo­mètre car­ré, là-bas, sur la colline. Dans les allées, j’as­siste à un spec­ta­cle. Les gens man­gent, boivent, cri­ent, s’embrassent. Ils achè­tent de jam­bons, embal­lent des cadeaux, échangent de recettes. Et puis il y a la pois­son­ner­ie. On croirait une vente à l’en­can. Les cou­ples se pressent, les cal­mars cir­cu­lent au-dessus des têtes, les coquil­lages roulent au sol, le maître des ventes agite une cloche et hurle les numéros.