A l’instant, belle course le long de la plage. Le bord de mer est calme. Quelques braseros allumés. Les autres gargotes ont empilé tables et chaises. Au passage, je me demandais ce que pouvait faire pendant l’hiver cet homme de cent kilos qui en saison cuit du matin au soir des crustacés. Trois parasols de palme couvrent son poste. Je poursuis ma course. Un groupe d’allemands voyageant en mobilhome a tiré des chaises-longues sur le sable. Les Espagnols défilent avec écharpes et bonnets. Il fait dix-huit degrés. Les solitaires promènent leurs chiens. Un gamin essaie le vélo qu’il a reçu pour Noël. Ses camarades applaudissent. Un père gros et une mère grosse poussent une grosse poussette. A Chilches les petits rebondissent sur un château gonflable. L’année dernière, le 30 janvier, je courais sur les quais du Mékong à Vientiane, Gala s’était enfermée dans la bibliothèque du meilleur hôtel de la capitale avec la femme du directeur, le soir nous dînions avec un Italien venu à vélo de Java. Si j’avais à souhaiter quelque chose pour l’année qui vient, ce serait: moins de bruit et plus de temps. Encore plus de temps.