Ersatz

Anto­nio, le chauf­feur de taxi cul­ti­va­teur de mangues, celui-là même qui m’a emmené le jour du marathon, nous racon­te qu’il tra­vail­lait autre­fois dans une boulan­gerie indus­trielle.
- Toutes les éti­quettes étaient men­songères. Liste des ingré­di­ents, prove­nance, date de péremp­tion…
Et à pro­pos des pastèques, comme je lui explique qu’un spéci­men de cinq kilos a fon­du dans mon frigidaire telle une neige au soleil.
-Il faut les pren­dre pen­dant la sai­son, en juil­let et en août. En dehors de ces mois, les agricul­teurs ajoutent un agent chim­ique pour obtenir le goût sucré pro­pre à ce fruit. Si tu ne les con­somme pas aus­sitôt, elles s’affaissent.