A l’hôpital, en salle d’accueil. Foufroyé par une crise cardiaque, Monpère part à la renverse. Il gît le visage contre le marbre. Qu’on appelle une ambulance! Mamère ne réagit pas. Je la presse d’agir. Elle s’y emploie, mais sans énergie. Des infirmières passent. Elles l’ignorent. Un médecin. Il file. J’ai compris: il n’y a pas d’ambulance dans cet hôpital, Monpère va mourir.
-Méfions-nous un peu de l’Etat, m’as-tu toujours dit, je n’oublierai pas.
Agonisant, la bouche déformée, il énonce sur un ton ironique:
-… un peu!