Cette année, peu de pommes. Mamère surprise répète: “voilà trente ans que j’habite dans cette ferme et je n’ai jamais vu ça! Regarde, quatre coings, c’est tout ce que l’arbre a donné”. Nous cueillons tout de même. Aplo secoue les branches, Luv et moi ramassons. Les pommes sont petites, dures, encore jaunes. La semaine dernière, je tombais sur une photo d’Aplo prise sous ce même pommier. Il est assis dans une caisse de bois. Seule sa tête et ses deux mains sont visibles. Le corps est dans la caisse. Aujourd’hui, après avoir ramassé les pommes, nous sommes allés conduire. Il manœuvre la Toyota de Mamère, se gare entre deux bâtons plantés à l’orée de la forêt.