Etat suisse 2

Nous louons à la Ville de Lau­sanne des vit­rines d’ex­po­si­tion situées dans les pas­sages souter­rains. Celles de la Place Chaud­eron se trou­vent à quelques mètres des bureaux qu’oc­cu­pent les fonc­tion­naires du Ser­vice de l’as­sainisse­ment (en lan­gage ver­nac­u­laire, net­toy­age). Entre nos vit­rines gar­nies d’af­fich­es et les bureaux des fonc­tion­naires, des bro­chettes d’Africains traî­nent le pieds, jurent, cri­ent, crachent et vendent de la drogue. A l’oc­ca­sion, ils bal­an­cent un coup de pied dans l’une de nos vit­rines et la brisent. Coût la pre­mière fois, deux mille francs. soit sept cent francs de retenue sur mon salaire. Et la sec­onde. Cette semaine, l’un de ces éner­gumènes d’im­por­ta­tion remet ça. Que dis­ent les fonc­tion­naires? Il dis­ent. “nous n’y pou­vons rien!” Et servi­ables sug­gèrent: “vous pou­vez tou­jours porter plainte.” Notre gérant porte plainte. Que dit la police? Elle dit: “que voulez-vous que nous fas­sions?” Et quand, fort à pro­pos, le gérant con­seille de con­sul­ter les ban­des des caméras vidéos qui fil­ment les vendeurs de drogue:
- Nous n’avons pas le droit.