Samedi, marche populaire d’Attalens. Il pleut. Au dixième kilomètre, les enfants râlent. Les adultes délibèrent. Mamère plaide pour le parcours des vingt kilomètres. “Après tout, fait-elle valoir, voilà vingt ans que je participe chaque année. Toi, dit-elle au fils de Monfrère, la première fois que tu as fait les dix kilomètres, tu n’avais pas cinq ans”. Nous voilà repartis. Les villages se succèdent. Autour d’un noyau de fermes, les prouesse des architectes contemporains: des cubes, des parallélépipèdes, des triangles. A Bossonnens, des casemates évoquant une cité pénitentiaire. Entre les deux, une magnifique combe d’herbe douce où nous pique-niquons adossé à une grange. Aux postes relais, des paysans d’une grande gentillesse ont confectionnée des gâteaux et des sandwiches. Comme nous sommes les derniers de la journée, ils offent aux enfants de finir les plateaux.
- Gratuitement, précisent-ils.
A l’arrivée, dans la salle communale d’Attalens, la poignée de main habituelle aux organisateurs et les commentaires sur la qualité du parcours. Cette marche est l’occasion avec la famille et avec les amis de la couleur de l’horizon. Puis le soir, retour à Lausanne. Pour m’éloigner autant que faire se peut de cette société qui va à vau-l’eau, j’avale une demi caisse de Hacker-Pschorr.