A travers les terrains vagues qui flanquent le haut du village, nous rentrons avec Gala du centre commercial. Je pousse un caddie de grand-mère contenant des champignons, un poulpe, une marmite, des épinards et une boîte de frijol; de l’autre main, je tiens une poêle à paella de taille moyenne. Au rez de l’église, dans la salle de boxe, des filles dansent sur un air techno. Sur le terrain de basket, devant l’école municipale qui ne rouvrira ces portes qu’à la mi-septembre, des gitanes jouent à la corde à sauter. Plus loin, un père et son fils discutent de la meilleure manière de faire briller le toit d’une vielle Seat. Aux balcons, les hommes revenus du travail fument à torse nu.