En route pour Landsberg Am Lech dimanche dernier, je manque une sortie et me gare sur un terrain vague le temps de retrouver ma direction. Déboule une voiture. Par la fenêtre, les passagers agitent des drapeaux turcs. Je ne sais pas qu’un coup d’Etat a eu lieu à Istambul dans la nuit et qu’il a été maté par les troupes loyales à Erdogan. Je cherche quelle victoire sportive ces gens peuvent bien célébrer. Maintenant que je sais, je ne décolère pas: comment peut-on imaginer composer dans nos démocraties avec des gens (plus de dix millions de Turcs en Allemagne) assez stupides pour entériner par réflexe patriotique une action de l’Etat simplement parce qu’elle ressort de l’Etat?