Assange

Que Julian Assange vive depuis qua­tre ans réfugié à l’am­bas­sade d’E­qua­teur en plein Lon­dres pour délit d’opin­ion (quand bien mêmes les pré­ten­dues charges retenues con­tre lui par la Suède sont d’or­dre pénale) sans que cela n’in­quiète les asso­ci­a­tions de défense des droits de l’homme, habituelle­ment si promptes à tourn­er le couteau dans la plaie, mon­tre leur col­lu­sion avec le pou­voir. Cet acharne­ment des fauss­es démoc­ra­ties a bâil­lon­ner un homme qui incar­ne tout ce que le dis­cours uni­ver­sal­iste des puis­sances occi­den­tales revendique rap­pelle l’af­faire de József Mind­szen­ty, ce prêtre accusé en 1948 de con­spir­a­tion anti-com­mu­niste par le régime hon­grois et con­damné. Revenant au pays lors de l’in­sur­rec­tion de 1956 pour soutenir Imre Nagy, réfugié à l’am­bas­sade des États-Unis, au cen­tre de Budapest, suite à l’intervention des troupes sovié­tiques, il y restera 15 ans. Répéti­tion de l’his­toire qui témoigne de la dimen­sion dia­bolique du pouvoir.