Sens

Ces heures face à l’écran, ces heures à grif­fon­ner sur des car­nets, à lire, ma vue baisse. Pour l’ouïe, c’est pire. Je dois ten­dre l’or­eille. La droite de préférence, car depuis 2008, je souf­fre d’un acouphène dans la gauche: sif­fle­ment aigu et inces­sant. En revanche, le nez, que j’ai gros, fait des mer­veilles. Mon odor­at s’affine. Je suis capa­ble de sen­tir une effluve à dix mètres. Quand je remar­que: “quelqu’un allume un feu”, ce n’est que quelques min­utes plus tard que les gens qui m’ac­com­pa­g­nent sont en mesure de confirmer.