Billet d’excuse

Assom­mé, je dors six, sept, huit heures. La lumière éclaire le mar­bre du sol, chauffe le lit, illu­mine les parois; sans me réveiller, je cherche com­ment dormir encore et suis embêté: et si j’écrivais une excuse pour le pro­fesseur? si je man­quais les cours du matin? si je man­quais ceux du matin et ceux de l’après-midi? ce serait plus crédi­ble? un refroidisse­ment? ou une indi­ges­tion? Alors, je m’aperçois que c’est Aplo qui a l’é­cole, pas moi, que je suis libre, que je n’ai rien à faire de la journée. Puis, me réveil­lant, que per­son­ne ne doit aller à l’é­cole, que j’ai cinquante ans, que Aplo ne vit pas ici, en Espagne, mais en Suisse.