Vrai-faux

Lorsqu’on se ren­seigne auprès d’un tiers choisi au hasard dans la foule quant à l’é­tat d’une sit­u­a­tion, par exem­ple le nom d’un lieu ou l’heure de départ d’un bus, l’habi­tude est de con­fron­ter le pre­mier avis avec un sec­ond et, pour les anx­ieux, de le cor­ro­bor­er par un troisième. Mais si cha­cun procède de la sorte, la véri­fi­ca­tion du faux par le faux dira le vrai et fini­ra par emporter la déci­sion. L’ex­em­ple est aber­rant car, bien enten­du, d’autres paramètres sont pris en con­sid­éra­tion: l’in­tu­ition, la déduc­tion, la cor­rec­tion… Ces élé­ments infor­ment le proces­sus de déci­sion et lim­i­tent le risque d’er­reur. Mais si cela vaut pour une sit­u­a­tion sim­ple, il n’est pas cer­tain qu’il en aille de même pour une sit­u­a­tion com­plexe. Ain­si faut-il se deman­der si dans la passe que tra­versent nos sociétés un des modes de fab­ri­ca­tion du vrai n’est pas la véri­fi­ca­tion du faux par faux.