Trésor

Hier avec Aplo pour la vis­ite d’une grotte marine. Pour gag­n­er son entrée, nous courons con­tre la pente depuis le rivage: nous ruis­selons de sueur tan­dis que la guide éclaire les pas­sages. Elle donne quelques infor­ma­tions: nous sommes à deux cent mètres, nous allons descen­dre de 45 mètres. Voilà qui explique notre état, nous avons grim­pé deux plus de cent mètres en quelques min­utes par une tem­péra­ture de vingt degrés. La guide s’ex­prime en anglais, du moins je sup­pose, car à vrai dire je ne com­prends pas un mot tant elle prononce mal. Chaque fois que le jeune cou­ple norvégien qui nous accom­pa­gne part devant, je l’in­ter­roge en espag­nol. Elle nous désigne alors un trou que barre une corde.
- Le puits du Suisse.
La vis­ite ter­minée, la guide s’en­file dans un ascenseur et remonte à la sur­face. Aplo et moi filons en douce. Nous voici seul dans la grotte, près de la riv­ière souter­raine, dans les galeries. Lorsque nous revenons dans la salle d’ac­cueil, un groupe de retraités castil­lans écoute l’ex­pli­ca­tion.
- Après la pre­mière explo­ration du sys­tème au XVI­I­Ième siè­cle, un Suisse s’est mis en quête du tré­sor dont par­le la légende, mais en ouvrant des voies à la dyna­mite, la grotte s’est effon­drée sur lui. Il repose là, dans ce puits, depuis plus de cente cinquante ans.