Hier, je pédalais sur un vélo statique au milieu de vingt personnes dans une salle souterraine transformée en discothèque. Le vélo du chef de groupe est monté sur estrade afin que chacun puisse suivre la donnée d’ordres. Il crie les vitesses et les cadences. Il mélange les sons du bout des doigts sur une table de mixage, pour motiver la troupe il ne cesse de monter le son. Dès le début de la séance, j’enfonce des tampons dans les oreilles. Vers la fin, il faudrait un casque d’aviateur. Dans les haut-parleurs, le chanteur hurle en espagnol: Deux jours à t’attendre dans ce bar, je désespèèèèère! Jamais je n’aurai cru que ce serait si douloureu-eu-eux!