Difficile d’imaginer peuple plus mal armé que les Suisses devant la mondialisation. Nous sommes sans nation. Après avoir fondé notre pays contre les exactions impériales, nous avons créé des règlements suffisants dans lesquels, aimablement, à mesure du bon vouloir, nous nous sommes fondus. Aujourd’hui, nous croyons pouvoir incorporer les grands prédateurs du capital comme les pauvres hères analphabètes qui envahissent notre société sur la base de ces règlements de haute voltige: autant s’adresser en latin à un ours affamé.