Bêtes modernes

Étaient con­voités et pris, chiens, chats et poulets par les soli­taires pour agré­menter leur soli­tude, mais le vide aggravé des exis­tences, pous­sait bien­tôt tout un cha­cun à ravir  ces bêtes pour inscrire leur dynamisme de vivant prim­i­tif dans l’e­space intime, de sorte que le gou­verne­ment, pour mod­ér­er les risques de la con­cur­rence, intro­duisit ces bêtes en grand nom­bre dans l’e­space publique, ce qui rapi­de­ment engorgea les moyens de com­mu­ni­ca­tion, rues, trains, artères, autoroutes. Chargé qu’il était d’e­spèces incom­pat­i­bles, le monde se cor­rompit. Revenu à un stade antérieure de l’évo­lu­tion où le tra­vail est la seule affec­ta­tion du temps, le peu­ple reviv­i­fié se défit des mal­adies de la solitude.