Changement

Que sig­ni­fie ce refus de chang­er une fois que le change­ment est advenu et non-réversible?  Que les choses qui ont été, jamais ne rede­vi­en­nent ce qu’elles furent, je le sais: aus­si ne s’ag­it-il pas de nos­tal­gie. Et d’ailleurs, même si cela se pou­vait, j’ig­nore quelle époque con­nue j’isol­erai pour la mon­ter aux nues. Non, c’est autre chose, de plus  per­ni­cieux: le refus de se laiss­er entraîn­er dans une direc­tion qui ne val­orise du passé que les élé­ments médiocres. Un refus de par­ticiper à un raison­nement faux débouchant sur un avenir truqué. Car c’est bien d’une erreur de logique dont il est ques­tion. Com­ment un passé aus­si riche et promet­teur peut-il don­ner lieu à un présent terne et machinique, et cela sans sus­citer dans l’homme une mou­ve­ment de révolte? C’est comme si les prémiss­es d’Aris­tote, posées en bon ordre, aboutis­saient en fin de démon­stra­tion à une con­clu­sion plaquée.