Tossa de Mar-Ribes de Freser. 144 kms, 2575 mètres de dénivelé. Nous roulons en file, l’un dans la roue de l’autre, et quand la route est dégagée, en peloton. Une expérience nouvelle. Au bout de 116 kilomètres, un premier col; quinze kilomètres plus loin, un second. L’organisateur a loué pour moi un Cannondale à deux plateaux et guidon rose. Faire mille kilomètres sur un vélo d’emprunt n’est pas rassurant. Je pédale pour rester dans le groupe. Bientôt habitué, j’oublie que ce n’est pas mon vélo. Je redoutais de disposer d’un éventail moins large de développements, en fait, je ne vois pas la différence. Avant le repas de midi, je crève un pneu. Vingt kilomètres avant l’arrivée d’étape, je crève un autre pneu. Le Chilien bedonnant appelle cela “la maldición de la ibérica”. Le soir, dans un hôtel de montagne, il commande des olives “en abondance”, n’y touche pas, se plaint de la mauvaise cuisson de la viande et répète à la tablée:
- Ces deux-là sont mes amis suisses! J’étais sur une terrasse au village, tout-à-l’heure, et ils m’ont prié de venir boire à leur table. Ce sont mes amis suisses!