Ribes de Freser-Seu de Urgell. 142 kms, 2775 mètres de dénivelé. Le rythme est pris. Le matin, nous démarrons autour de huit heures et pédalons six à sept heures par jour. La moyenne est rapide en plaine, et, en ce qui me concerne, bien assez rapide dans les cols. D’ailleurs Javier nous conseille de ralentir.
- Les choses sérieuses n’ont pas commencées. Si vous vous épuisez sur les premières étapes, vous ne tiendrez pas dans les Pyrénées.
J’en parle à Monfrère. Nous ralentissons sur un kilomètre, puis nous accélérons, dépassons les Colombiens et prenons la tête du groupe derrière le jeune banquier et le Majorquin, ce dernier, roulant selon une technique inédite: il ne change jamais de rapport et, au plat ou en montée, pédale en tricotant, le plus souvent en danseuse. Tous les deux heures, et plus particulièrement en haut des cols, la camionnette nous attend avec une ravitaillement de melon et pastèque, de biscuits et de tartines au Nutella. J’avale un Coca-Cola, une deuxième Coca-Cola, remplis les bidons et repars. Dans la montée du Col de la Josa, le thermomètre indique 40 degrés.