m‑m-m

La “vraie vie” rim­bal­di­enne est la sub­li­ma­tion poé­tique d’une énergie fauve. Un cri qui s’ex­prime en vers. Sa source est dans la vie. Or, c’est peut-être à cette vie, sous nos lat­i­tudes, à cent ans de dis­tance, que nous n’avons plus accès. Dans la fausse vie, la détresse comme la joie sont impos­si­bles, l’an­goisse rem­place la peur, le désir rem­place le sen­ti­ment, le faux désir, le désir vrai. Gravis­sant les cols de Navarre la semaine dernière je fre­donnais:
- “m‑m-m“
Ce que je tradui­sais, lisant tan­tôt de gauche à droite, tan­tôt de droite à gauche: man-made-machine, machine-made-man.