La valeur de l’argent est définie par le travail. La production précède la rémunération.
Le statut économique particulier du fonctionnaire d’Etat tient au fait qu’il détermine sa production en fonction des sommes prélevées sur la société. Sa notion du travail est ainsi liée à la dépense et son action déroge au principe majoritaire. Au-delà de son rôle fondamental (assurer des conditions de production pérennes), cette notion anticapitaliste du travail pèse fatalement sur l’effort social.
De plus, comme autrefois dans les régimes finissants, monarchiques ou communistes, nous avons affaire aujourd’hui à une politisation de Etat. Celui-ci est géré à la manière d’une entreprise. Il sert les intérêts corporatifs de ses membres. Techniquement, cela revient à justifier par une création artificielle de travail une ponction financière accrue sur le travail productif. Approche qui implique à terme une rupture du contrat social. Le phénomène est d’autant plus grave qu’il s’inscrit dans une logique de démultiplication des pouvoirs des fonctionnaires.
En multipliant les instances prédatrices au niveau supranational tout en conservant les privilèges fiscaux des Etats, l’Union européenne accélère l’épuisement des forces de production.
Aux tensions sociales à venir, il y aura deux types de réponses : la liquidation des Etats nationaux au profit d’une technocratie dégagée de tout contrôle parlementaire ou une alliance contre les peuples des technocrates et des grands détenteurs de capitaux que sont les banques et les multinationales. Dans les deux cas, cela implique un schéma totalitaire.