Étape épuisante. Parce que c’est la dernière, mais aussi parce qu’elle aligne six cols. Au sommet du cinquième, l’Alto de Aritxulegi, je bois dans l’ordre: une boîte Coca-cola, un boîte de Fanta, une deuxième, une troisième et une quatrième boîte de Fanta. Et aussitôt en selle, attrape mon bidon pour compléter par de l’eau. Sur les cinquante derniers kilomètres, nous filons tous en ligne en direction de San Sebastian, plaisantant et chantant. Quand Javier nous arrête et demande que l’on attende Diego, chacun se récrie. Miracle de la camionnette, le voici pourtant en tête, paradant et ridicule, lorsque nous entrons dans la ville à quarante à l’heure. Nous buvons du cidre dans le quartier de Pasaia, au pied de la falaise puis embarquons les vélos sur un bateau, traversons le bras de mer qui nous sépare de la ville et roulons les derniers huit kilomètres sur la piste cyclable qui longe la baie de San Sebastian.