Et que fait-on à Madrid? Boire de la bière, commander le menu du jour, visiter des magasins de matériel militaire, des magasins de drapeaux, des magasins de chasse, tenus par des gens que Monfrère appelle par leurs prénoms et à qui il fait cadeau de boîtes de chocolat, rester aussi longtemps que possible sur une terrasse de la rue Marqués de Urquijo à deviser sur les maux de l’Occident, cela, dans un ordre précis comparable à la routine du travailleur, mais une routine choisie, faite uniquement de loisirs, donc en opposition, qui apporte son lot de satisfactions: se réveiller dans une chambre de 32 mètres au cinquième étage de l’hôtel Husa Princesa, prendre un petit-déjeuner composé d’un jus d’orange, d’un café et de pain frotté de tomate et d’huile d’olive dans un bar de la rue Andres Mellado, puis descendre au club de sport Fitness Paradise pour un séance de Pilates suivie d’une séance de vélo statique animée par un professeur, avant de boire l’apéritif, manger, faire la sieste, boire un second apéritif et chercher un restaurant pour le repas du soir.