Bungalow 3

Tout à l’heure, à la boxe, dans la salle basse, tra­vail­lant les cro­chets avec les autres élèves, lorsque fait irrup­tion, une feuille à la main qu’il me la met sous le nez, le directeur du club.
- Signe ici, tu es exclu!
Je crois à une plaisan­terie et reprend l’en­traîne­ment. Il me file le train, insiste. Je lui tourne le dos, il fait inter­rompre les exer­ci­ces et m’oblige à sor­tir de la salle. Je me sai­sis de la feuille. Quelques lignes man­u­scrites expliquent que je donne mon accord à l’ex­clu­sion dont je fais l’ob­jet. Rai­son alléguée? Aucune. Je m’en­quiers. Le directeur ne répond pas. Je veux rejoin­dre l’en­traîne­ment, il m’en empêche. Je le traite de fou. Il me ramène dans les ves­ti­aires, m’in­ter­dit de pren­dre une douche, se tient à mon côté tan­dis que je me rha­bille. A force d’ex­iger un motif, j’ob­tiens ceci:
- Tu man­ques de respect.
Quelques min­utes plus tard, je me tiens devant la porte qui ouvre sur la rue où j’énumère les erreurs qui vien­nent d’être com­mis­es: arbi­traire, intim­i­da­tion, vex­a­tion. Ain­si, il m’est facile de faire val­oir auprès de cet excité que si je sors, je n’au­rai de cesse d’employer tous les moyens à ma dis­po­si­tion pour l’amen­er à résip­is­cence. Out­ré par ces men­aces qui ne sont pour­tant que formelles, le directeur me pousse dans la rue.