Tout à l’heure, à la boxe, dans la salle basse, travaillant les crochets avec les autres élèves, lorsque fait irruption, une feuille à la main qu’il me la met sous le nez, le directeur du club.
- Signe ici, tu es exclu!
Je crois à une plaisanterie et reprend l’entraînement. Il me file le train, insiste. Je lui tourne le dos, il fait interrompre les exercices et m’oblige à sortir de la salle. Je me saisis de la feuille. Quelques lignes manuscrites expliquent que je donne mon accord à l’exclusion dont je fais l’objet. Raison alléguée? Aucune. Je m’enquiers. Le directeur ne répond pas. Je veux rejoindre l’entraînement, il m’en empêche. Je le traite de fou. Il me ramène dans les vestiaires, m’interdit de prendre une douche, se tient à mon côté tandis que je me rhabille. A force d’exiger un motif, j’obtiens ceci:
- Tu manques de respect.
Quelques minutes plus tard, je me tiens devant la porte qui ouvre sur la rue où j’énumère les erreurs qui viennent d’être commises: arbitraire, intimidation, vexation. Ainsi, il m’est facile de faire valoir auprès de cet excité que si je sors, je n’aurai de cesse d’employer tous les moyens à ma disposition pour l’amener à résipiscence. Outré par ces menaces qui ne sont pourtant que formelles, le directeur me pousse dans la rue.