Bungalow 2

Suite à l’in­ci­dent du véhicule volé au camp­ing de Venise, Aplo est con­vo­qué par le directeur du club de sports. Il est lui est demandé d’ap­porter une let­tre d’ex­cuse. Je l’en dis­pense. Expli­quer et punir, soit, mais il y a des lim­ites. S’il est con­vo­qué (ce qui est déjà une usurpa­tion du rôle du père), pourquoi faut-il en plus qu’il remette une excuse écrite?
Plus tard dans la soirée, il me racon­te que l’en­traîneur de boxe les a fait, lui et ses cama­rades fau­tifs, mon­ter et descen­dre des escaliers pen­dant une heure, puis que le directeur les a ser­mon­né pen­dant une autre heure. Qu’a-t-il bien pu leur dire pen­dant ce temps? Les autres gamins ont remis leur let­tre et, comme si cela ne suff­i­sait pas, les ayant morigénés, le directeur a exigé la rédac­tion d’une sec­onde let­tre, à l’in­ten­tion du directeur du camp­ing celle-ci. J’en dis­pense Aplo. Ce directeur a‑t-il une vie si rou­tinière qu’un événe­ment anodin l’oblige à tant de sima­grées? Nous vivons par­mi les fous: plus le prob­lème est grave, moins il est traité — et inversement.