Suite à l’incident du véhicule volé au camping de Venise, Aplo est convoqué par le directeur du club de sports. Il est lui est demandé d’apporter une lettre d’excuse. Je l’en dispense. Expliquer et punir, soit, mais il y a des limites. S’il est convoqué (ce qui est déjà une usurpation du rôle du père), pourquoi faut-il en plus qu’il remette une excuse écrite?
Plus tard dans la soirée, il me raconte que l’entraîneur de boxe les a fait, lui et ses camarades fautifs, monter et descendre des escaliers pendant une heure, puis que le directeur les a sermonné pendant une autre heure. Qu’a-t-il bien pu leur dire pendant ce temps? Les autres gamins ont remis leur lettre et, comme si cela ne suffisait pas, les ayant morigénés, le directeur a exigé la rédaction d’une seconde lettre, à l’intention du directeur du camping celle-ci. J’en dispense Aplo. Ce directeur a‑t-il une vie si routinière qu’un événement anodin l’oblige à tant de simagrées? Nous vivons parmi les fous: plus le problème est grave, moins il est traité — et inversement.