Nuit dans un camp dressé au-dessus de la rivière. Six cabanes de bambous. En haute saison, les toits sont pourvus de bâches, mais plus personne ne doit passer avant juin et l’installation a été démontée. J’occupe une cabane contre la pente, Pou déroule son sac prés de l’établi qui sert de cusine. Il allume un feu, récupère une marmite qui traîne au sol, la récurre, met du riz à bouillir, coupe les légumes. Nous avons chacun deux boîtes de bière (en fait, j’ai triché, j’en ai une de plus que lui) stockées dans un bidon que Pou a rempli de glace et qui sont restées fraîches depuis le matin.
- Je fais un peu plus de riz, dit Pou, s’il en reste, on en donnera à une femme que je connais dans la jungle.