Ludwig Hohl. Toujours, j’ai voulu savoir où il habitait, dans quel cave du quartier de La Jonction, puisqu’on dit que c’est une cave. Il suffirait de demander. Or, c’est parce que je crois le savoir, que je ne demande pas. Chaque fois que me vient son nom, je vois un soupirail grillagé et petit au-dessus du trottoir qui borde rue David-Dufour l’immeuble squatté où j’ai passé une nuit à la veille d’un examen de philosophie.
Mois : février 2015
Rêve
Rêve effrayant. Je ne pensais pas mon esprit capable de produire de telles perversités. Raconter serait choquant et quant au détails, sans intérêt. Un jeu de pistes sexuel conçu par un groupe d’hommes. Tous sont mis avec soin mais les accoutrements soulèvent l’indignation des passants. Ce personnage au ventre nu, au faciès libidineux, porte la mitraillette. Tel autre, en chapeau haut de forme, montre sa verge. Chacun des joueurs occupe un point de la rue en badaud. Un signal secret déclenche le départ du jeu. Je connais chacun des joueurs. A leurs visages s’ajoutent leurs expressions habituelles et leur la gage. Le prisonnier par exemple, comme dans la réalité, est volubile. A la fin, nous nous retrouvons à trois dans un boudoir décoré à la manière des cabinets de photographes du XIXème. Nos postures évoquent les peintres décadents. Suit l’action. Au cours des pénétrations, je découvre le secret de Tatlin: elle a un pénis. Quand le jeu s’arrête par épuisement des parties, une matrone nous intime l’ordre de jeté tout ce que nous portions sur le corps.
- La montre aussi? Et les mocassins? Et ma chaînette?
- Tout.