Rêve

Rêve effrayant. Je ne pen­sais pas mon esprit capa­ble de pro­duire de telles per­ver­sités. Racon­ter serait choquant et quant au détails, sans intérêt. Un jeu de pistes sex­uel conçu par un groupe d’hommes. Tous sont mis avec soin mais les accou­trements soulèvent l’indig­na­tion des pas­sants. Ce per­son­nage au ven­tre nu, au faciès libidineux, porte la mitrail­lette. Tel autre, en cha­peau haut de forme, mon­tre sa verge. Cha­cun des joueurs occupe un point de la rue en badaud. Un sig­nal secret déclenche le départ du jeu. Je con­nais cha­cun des joueurs. A leurs vis­ages s’a­joutent leurs expres­sions habituelles et leur la gage. Le pris­on­nier par exem­ple, comme dans la réal­ité, est vol­u­bile. A la fin, nous nous retrou­vons à trois dans un boudoir décoré à la manière des cab­i­nets de pho­tographes du XIXème. Nos pos­tures évo­quent les pein­tres déca­dents. Suit l’ac­tion. Au cours des péné­tra­tions, je décou­vre le secret de Tatlin: elle a un pénis. Quand le jeu s’ar­rête par épuise­ment des par­ties, une matrone nous intime l’or­dre de jeté tout ce que nous por­tions sur le corps.
- La mon­tre aus­si? Et les mocassins? Et ma chaînette?
- Tout.