Excuse 2

A mon retour d’Es­pagne je trou­ve une let­tre du Cycle de Jolimont de Fri­bourg où Aplo est sco­lar­isé. Celui-ci man­quait un jour d’é­cole, le dernier, veille des vacances d’au­tomne. Olfoso a insisté: “triche, dit qu’il est malade!” J’ai remis au directeur une demande de con­gé. “Il faut jus­ti­fi­er”, a expliqué celui-ci à mon fils. “Il n’en est pas ques­tion”, ais-je dit à Aplo. Le directeur du Cycle m’a alors envoyé une for­mu­laire, que dis-je: le for­mu­laire, celui qui encadre les deman­des de con­gé. En quelque phras­es, (comme je l’ai fait auprès de mon inter­locutrice de Genève pour deman­der le même con­gé pour Luv, à l’o­ral dans ce cas, expli­quant que je ne jus­ti­fierai rien du tout, qu’il s’agis­sait de la vie privée et que ce serait don­nant-don­nant: si elle me dis­ait la couleur de ses sous-vête­ments, je lui dirai la rai­son de ma demande de con­gé), j’an­nonce au directeur du Cycle de Jolimont qu’il est hors de ques­tion que je me jus­ti­fie. Et donc ce matin, retour de vacances, j’ou­vre son cour­ri­er. Le con­gé que j’ai demandé et pris est refusé. En con­séquence, écrit-il, “je vous dénonce au préfet qui don­nera suite à l’af­faire.” Bref: en Suisse, les citoyens sont au ser­vice de l’Etat.