Autoroutes

Nous roulons en direc­tion de Saragosse et de la Navarre sur des autovias liss­es et désertes. En par­al­lèle court une autopista. A l’ap­proche des péages, des pan­neaux annon­cent des rabais sur les prix afin d’a­madouer le client. Aucun auto­mo­biliste ne déboîte. Le seul avan­tage est de pou­voir con­duire sans lim­i­ta­tion de vitesse: la police ne con­trôle pas les sec­tions payantes. Depuis le début de la réces­sion, le débat est récur­rent: l’E­tat espag­nol doit-il racheter ces infra­struc­tures? Les com­pag­nies privées qui avaient obtenues des con­ces­sions à l’époque où la con­som­ma­tion bat­tait son plein se plaig­nent désor­mais de déficit chronique et men­a­cent de se met­tre en fail­lite. Mais com­ment l’E­tat entre­tiendrait ces routes lux­ueuses alors qu’il manque de moyens ne serait-ce que pour entretenir le réseau public?