Encierro d’Arguedas. A dix-huit heures, nous sommes assis sur une des barrières qui ferme la rue. L’arène où aboutit la course est en vue. Dix minutes déjà que le coup de pétard qui annonce le début du lâcher a retenti dans la campagne. La plupart des villageois se tiennent sur la petite colline qui surplombe le centre du village. De ce promontoire, on voit les enclos à la périphérie, la rue principale et l’arène. Le pied de la colline fait rempart naturel. Les bêtes donnent quelques coups de cornes dans la terre puis descendent la rue pavée en direction de l’arène. Or, un jeune taureau fonce et parvient à grimper sur la colline. Le public crie, tombe, s’enfuit. Une femme jette son bébé par dessus la bête, le mari le rattrape et le met à l’abri. Aucun blessé. Le calme revenu, aux comptoirs des bars, sur les terrasses, dans la rue, tout le monde y va de son commentaire.