Je dresse une liste des possessions disparues depuis trois ans de Lhôpital. Par exemple la perceuse. Nous avons quarante tableaux au sol. Elle serait bien utile. Gala veut alors savoir quel tableau je compte accrocher dans le salon. Un figuratif. Un œuvre religieuse. Renaissance ou baroque. Elle se récrie: ça n’ira pas! Il faut des couleurs. Une toile moderne. Je cite deux trois noms d’artistes. Mais les prix sont trop élevés. J’évoque mon amie P. Elle a renoncé à peindre dans les années 1990. Ses dernières séries sont splendides. Gala évoque une tableau accroché dans le salon d’un couple de Neuchâtel chez qui nous avons dormi une nuit il y a de cela six ans.
- Tu étais assis à côté du piano, la toile état accrochée en hauteur.
Elle me la décrit. Pas le moindre souvenir.
- Mai si, c’était un œuvre de son oncle!
Nous n’avons jamais revu ces gens. Je cherche dans mes contacts. trouve le numéro de téléphone. Gala appelle. Le couple répond. Elle explique notre rencontre, notre conversation, le tableau. Soudain, je l’entends qui dit:
- … je suis désolé, je vais rappeler… toutrs mes condoléances.
L’oncle vient de mourir.