Amsterdam

Sur la mez­za­nine dor­ment des routards par­mi lesquels je me promène en culottes san­glé d’une cein­ture de com­bats gar­nie de mag­a­sins, d’un couteau et d’une torche. Je cherche mes habits, lève toutes sortes d’ob­sta­cles dans une atmo­sphère de cham­brée puis devine que ceux-ci ont été enfer­més dans l’ar­moire forte qui occupe le fond de la pièce. Alors que j’a­vance, la vue se dégage et j’aperçois à l’é­tage inférieur des cen­taines d’ado­les­cents nus, for­mant une groupe de corps las­cifs, cer­tains en posi­tion de coït, mais étrange­ment résignés, presque fatal­istes. Le planch­er finit dans l’eau et un instant j’imag­ine que nous sommes logés sur un pon­ton. J’at­teins l’ar­moire for­ti­fiée lorsqu’une main saisit mon bras.
- Je ne com­prends pas. Comme nous tous, vous êtes descen­dus à l’auberge de jeunesse d’Am­s­ter­dam. Or, depuis trois jours vous ne l’avez pas quit­tée. Ne souhaitez-vous donc pas con­naître la ville?
Remar­que dont je ne tiens aucun compte tout en en pen­sant, “Il est hors de ques­tion que je vis­ite Amsterdam!”