Dictionnaire de la Mort

Sor­tis des car­tons, les livres ont pris place sur les étagères neuves de Fri­bourg. Cer­tains attendaient depuis la vente de la mai­son de Gim­brède en 2010, d’autres sont encore à Lhôpi­tal, de l’autre côté de la fron­tière. Puis il y a le Dic­tio­n­naire de la Mort, gon­flé, tor­du, moisi, que Gala a déclaré dan­gereux. Avec des gants de vais­selle elle l’a porté sur le bal­con. Cou­vert de neige ou brûlé de soleil, il est là, sous nos yeux, der­rière la porte-fenêtre. J’ai promis de le jeter, mais j’at­tends d’avoir retrou­vé une cita­tion sur la mort de Louis XIV. Or, cette nuit mon rêve m’a­me­nait à par­courir les vol­umes de la bib­lio­thèque où je décou­vrais un sec­ond exem­plaire du Dic­tio­n­naire de la Mort, ravi de pou­voir don­ner sat­is­fac­tion à Gala en la “débar­ras­sant des miasmes” sans hypothé­quer ma future recherche.