Rythme

Rues mornes. Ciel d’un gris poudreux. De l’U­ni­ver­sité Mis­éri­corde à la colline du Schön­berg, tout ce que j’ai sous les yeux est sur le même plan. De plus, les Fri­bour­geois sem­blent avoir déserté la ville. Autour de l’im­meu­ble les écoles sont fer­mées. Lorsqu’une voiture paraît, elle peine, s’ar­rête devant les gen­darmes couchés, repart enfin. Gala dort au salon, je me tiens dans le bureau. Le soir elle occupe la cham­bre, tan­dis que je lis au salon, puis nous changeons de posi­tion: elle va dormir au salon, j’oc­cupe la cham­bre. En pas­sant, elle donne des nou­velles de son rhume. Quand je me couche, je tombe comme une pierre et à trois heures du matin, j’al­lume, je reprends mes lectures.