Pour la première fois au Guintzet, je n’ai plus accès lorsque je fixe de nuit le plafond de ma chambre, au langage volubile et changeant des lumières et des ombres que projettent sur leur passage les phares allumés des voitures, l’immeuble étant construit en retrait de la rue. Au squat de Roches, j’ai souvent fait le projet de capturer ces formes glissantes en les détourant au crayon. A six ans, dans ce gros HLM blanc des bords de la route du Lac à Préverenges, je me souviens que déjà je repoussais le sommeil afin de suivre leurs mouvements.