Lâchez une opinion ou seulement un mot, ils vous seront resservis des années plus tard. Ainsi de l’anarchie. En êtes-vous, me demande un journaliste. Non que je ne sache, mais entre Kropotkine, Thoreau, Unabomber ou Raskolnikov, quels sont les point communs? Et puis je plaide pour un anarchisme de l’élite. Une sublimation de la méritocratie. Rien à voir avec un anarchisme de droite. Les libertariens sont des dévoyés. Là encore le mot est utilisé dans un sens métaphorique. D’ailleurs, il faudrait un livre pour défaire les contradictions car j’ai depuis toujours dans l’idée que l’anarchisme est une forme supérieure de discipline où l’Etat mis à bas cède toutes ses prérogatives à l’individu: à lui le devoir de s’administrer selon un désordre apparent qui est un ordre réel. Devient alors patente la nature élitiste de l’approche: tout le monde ne sera pas appelé.