Rendu sur les îles, les touristes dont c’était le désir et la motivation, ne vont pas à la plage. Assis à distance, ils la regardent, parfois s’y aventurent. D’abord la plage est déserte, toute entière à leur disposition; n’ayant pas à se battre pour occuper quelques mètres de sable comme ils en ont l’habitude l’été en Europe, ils retardent le moment de s’y installer et bientôt se content de vérifier qu’est est là, vaste étendue contre le liséré marin, prête à les accueillir. Du reste, si dans les grandes stations du pays, Pukhet, Hua Hin, Samui, le constat est inverse, c’est parce que débarqués des charters, ignorant tout des géographies asiatiques, les touristes s’empressent de reproduire les moeurs apprises sur les plages d’Europe: ainsi obtiennent-ils a grand renfort de ruse quelques mètres de sable dont ils se félicitent.