Libéralisme

Que le libéral­isme le plus intran­sigeant s’ac­com­pa­gne de la pro­mo­tion de la famille m’é­tait en quelque sorte évi­dent, mais je n’avais pas su le voir. Je dois au béné­fice d’une de mes lec­tures d’avoir attiré mon atten­tion sur ce para­doxe riche d’en­seigne­ments. Car c’est une chose de pren­dre le libéral­isme dans son accep­tion tra­di­tion­nelle de sys­tème de pro­mo­tion de l’en­tre­prise, avec tout ce que cela com­porte de défense du spon­tanéisme et de la respon­s­abil­ité, et une autre de con­sid­ér­er ce qu’on en fait les théoriciens nihilistes qui emboî­tent les pas de Friedrich Hayek. Dans le pre­mier cas, la famille est à la fois la source et le des­ti­nataire des béné­fices de la libre entre­prise qu’elle conçoit comme organique­ment lié à son bien-être et à celui de la société tan­dis que dans le sec­ond cas, une minorité amorale, monop­o­lis­tique et anti-démoc­ra­tique, détru­isant par son action les prérog­a­tives de l’E­tat, pro­pose la famille comme mod­èle de sol­i­dar­ité naturel et a min­i­ma aux vic­times du sys­tème qu’elle met en place. C’est le mod­èle per­vers que l’Amérique actuelle défend et dont elle fait pro­pa­gande à tra­vers le monde.