Inquiet à l’idée de reprendre l’écriture d’Acablar. Sentiment de creuser à la cuillère un tunnel à travers les Alpes. Je tente d’expliquer à Etan mes complications. Pour y parvenir, il faudrait lui faire voir la multiplicité des pistes qui se proposent à chaque détour de phrase. Ne serait-ce que les avoir en tête dans le cours du travail est déjà une gageure. Etan suggère alors une forme à plusieurs dimensions, où des mots passerelles, sur le principe de l’hypertexte, baladeraient le lecteur selon des cheminements aléatoires. Inutile de dire que tout l’intérêt de l’entreprise réside dans le recours aux moyens limités de l’écriture de fiction et cela, sans compromis aucun. C’est, transposé, le problème du Grand verre de Duchamp, et de toute la peinture occidentale: la représentation des trois dimensions sur un plan à deux dimensions.