Paradigme

Ce dont on a aujour­d’hui l’in­tu­ition dans l’or­dre de la pen­sée est déjà devenu archi­tec­ture et par­fois ville, ou gît sur le bas côté, délais­sé par choix au prof­it d’une intu­ition plus forte. De ce fait, le tra­vail d’élu­ci­da­tion auquel procède la libre pen­sée se con­fond avec une explo­ration des pos­si­bil­ités de l’e­sprit, en tant qu’in­di­vidu­el, c’est à dire, sur un plan uni­versel, insuff­isant. En héri­tiers for­tunés d’une his­toire des idées qui compte des cohort­es de héros, si nous voulons val­oris­er nos efforts, il ne reste qu’à par­faire des angles morts, ajuster des com­posantes, huil­er des sec­tions de machines, con­solid­er les archi­tec­tures. La plu­part des esprits tombent ain­si dans le maniérisme ou dans la résig­na­tion, preuve que le par­a­digme selon lequel notre his­toire s’est con­stru­ite attend sa révolution.