Pris des notes il y a quelques mois pour un Monsieur Contact, récit absurde où un homme, chauffeur de locomotive sur une voie désaffectée tient tous les rôles et fait le déroulé de l’histoire (il est à la fois le passager, le chef de gare, lui-même et sa femme). Je pars demain pour Majorque et me proposais en guise de divertissement, d’écrire le texte pendant la semaine de vacances. Or, je constate à la relecture de ces notes qu’il n’y a absolument rien. Trois phrases insensées, que j’ai bien du mal à relire, dont je me demande comment j’ai pu imaginer qu’elles permettraient à coup sûr de guider tout l’effort d’écriture. Ce qui témoignerait de l’illusion que peut produire sur l’esprit un moment d’inspiration: parce qu’on voit tout le texte, on croit qu’une poignée de notes suffira à en garder l’idée.