Protection

Au guichet de la bib­lio­thèque can­tonale, comme je rap­porte une livre fait pour dur­er (du moins je le souhaite et l’e­spère, Pas­cal Quig­nard, Les Désarçon­nés), je m’aperçois que j’ai corné les pages. Dis­crète­ment, tan­dis que l’employé véri­fie ma carte de lecteur, je lisse. Le vol­ume est neuf. Je l’ai tenu sur moi quelques jours, l’ai manip­ulé sans excès. Or il a vieil­li. Je me sou­viens que l’une des tâch­es qui m’é­taient con­fiées au titre du tra­vail des étu­di­ants con­sis­tait à plas­ti­fi­er les livres du départe­ment de philoso­phie. Il sem­blerait que l’on choisit désor­mais de jeter et de remplacer.