Désordre

Gala avoue son décourage­ment. Je ne sup­porte plus cette insta­bil­ité. Je sais. Olof­so me l’avait déjà dit. V. y avait trou­vé une rai­son pour ne pas emmé­nag­er. Je regarde Gala et rit, je la vexe. Car c’est mon état habituel. Hélas, je suis indemne. Désor­dre, insta­bil­ité, je les vois et les sens, mais ils demeurent extérieurs. Je fais rem­part, les tiens à dis­tance. Il me suf­fit de regarder dans la rue pour être ren­voyé à moi-même. Autour de ce noy­au de con­vic­tions, peu importe le déror­dre. L’or­gan­i­sa­tion des mois à venir, sans par­ler des années, me lais­serait indif­férent n’é­tait-ce mon devoir de père. Ce serait plutôt un objet de spécu­la­tion. D’ailleurs, jouer avec les pos­si­bil­ités, les plac­er au hasard des envies sur la ligne du temps, avec tout le sérieux de celui qui se donne la lib­erté d’a­gir, pourquoi s’en priv­er? Quant au rôle d’époux, je n’en tiens pas compte. D’un adulte j’at­tends la même cer­ti­tude et la même spécu­la­tion opposés au désas­tre du quotidien.